Depuis
Mutter,
Rammstein est en roue libre : high score dans les charts, tournées sold out et aucun stress quand il s'agit de composer de nouveaux morceaux... Ils ont même du faire des choix au moment de
Reise reise, laissant de côté un paquet de bonnes idées... Ils ont finalement décidé de sortir un nouvel album trés rapidement avec les meilleures de ces idées et quelques autres, mais
Rosenrot n'est pas un
Reise reise bis, pas plus qu'un
Reise reise au rabais, c'est une nouvelle démonstration de la force de frappe des Berlinois. A nouveau ils ne laissent rien au hasard et nous servent cet album dans un digipak de trés grande classe avec comme fil conducteur un brise-glace, et toujours et encore des photos monochromes et glauques à souhait... Aprés le vert amniotique de
Mutter, place au bleu arctique et à ces roses rouge.
Il ne fallait pas s'attendre à une évolution de la part de
Rammstein, les 11 titres nous apportent donc tout ce qu'on attendait : de la mélodie bourrine ("Benzin", "Zerstoren"), des élans déchirants ("Spring", "Hilf mir"), un mixage éclairé de samples aériens, de guitares lumineuses et de rythmes terrestres ("Mann gegen mann", "Feuer und wasser"), des passages plus doux ("Strib nicht vor mir" avec Sharleen Spiteri (de
Texas !!!) chantant délicieusement en anglais, "Ein lied") et un titre qui n'est pas caché et qui se retient trés vite aussi idiot et jouissif soit-il ("Te quiero puta"). Bref, du grand
Rammstein comme je l'adore, laisser tout ça dans des cartons aurait été un crime !!!
Les teutons ont annoncé qu'ils allaient faire une pause (bien méritée !), gageons qu'ils reviendront avec cette fois-ci un album plus osé et, espérons-le, aussi bons que ces 3 derniers...